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Médiations et modes d’interventions dans la clinique psychologique en gérontologie

6èmes séminaire "Psychologues en gérontologie" - 17 et 18 novembre 2022



 


 


Le programme


 


Présentiel et distanciel


 


Le 6ème colloque "Psychologues en gérontologie" se tiendra les 17 et 18 novembre 2022 à l’auditorium des Archives départementales d’Ille-et-Vilaine à Rennes.


 


Notre code de déontologie des psychologues stipule dans son principe 5 que : Dans le cadre de sa compétence professionnelle et de la nature de ses fonctions, la·le psychologue est responsable, en toute autonomie, du choix et de l’application de ses modes d’intervention, des méthodes ou techniques qu’elle·il conçoit et met en œuvre, ainsi que des avis qu’elle·il formule ; Et dans son principe 6 (Rigueur et respect du cadre d’intervention) : Les dispositifs méthodologiques mis en place par la·le psychologue répondent aux objectifs de ses interventions, et à eux seulement.


Pour ce 6ème colloque de la série Psychologues en gérontologie nous avons choisi de nous pencher sur Les « médiations et modes d’intervention dans la clinique psychologique en gérontologie ». Si l’entretien clinique reste le mode d’intervention privilégié du psychologue, depuis toujours ce dernier est amené à se servir de nombreux et divers outils, le plus souvent conçus et expérimentés par d’autres psychologues. N’appelait-on pas le psychologue « l’homme à la mallette » dans les couloirs de la psychiatrie d’antan ?


Qu’en est-il aujourd’hui dans la clinique psychologique en gérontologie ? Quels sont les outils et leurs utilisations que le psychologue conçoit et/ou dont il se sert ?


L’outil peut être un objet standardisé, comme les tests psychométriques ou projectifs, que le psychologue propose en suivant des consignes de passation et d’analyse des résultats. Leur utilisation devient alors souvent la prérogative exclusive du psychologue et peut s’avérer très précieuse. Cependant, nombre de ces outils ne sont ni normés ni appropriés pour les personnes âgées. Cela autorise alors que les psychologues prennent quelques libertés pour expérimenter l’outil autrement. Ainsi sorti des normes et de l’objectif d’évaluation, il devient alors un médium dont le but est plutôt l’observation du fonctionnement de la personne, avec ses capacités, ses ressentis et ses difficultés. Débarrassé de ses aspects normatifs, il devient plus souple, plus ludique et donc aussi moins anxiogène. Son usage devient plus qualitatif que quantitatif.


Parallèlement à cette évolution, nous voyons aussi fleurir en gérontologie nombre de dispositifs qui sont autant de moyens de favoriser la communication avec la personne âgée. Cela peut aller de la peluche ou la poupée à des outils s’appuyant sur les nouvelles techniques de l’information et de la communication (NTIC) ou la robotique, de l’écoute musicale à l’utilisation de la médiation animale… autant d’objets transitionnels qui peuvent permettre à une clinique de se déployer. Souvent utilisés de manière empirique depuis longtemps, leur utilisation est de plus en plus factuelle et tend parfois à se formaliser. S’ils ne sont pas réservés aux psychologues, ces derniers peuvent les utiliser en ce qu’ils facilitent la relation et permettent l’expression des émotions. Régulièrement, le psychologue travaille à les ajuster, y compris lors de collaborations interprofessionnelles, pour les rendre plus pertinents dans l’usage auprès des personnes âgées.


Enfin, nombre de psychologues qui travaillent en gérontologie choisissent également d’associer dans leur pratique des techniques issues de diverses théories telles que l’hypnose, la démarche systémique, l’analyse de pratiques, la dynamique de groupe, etc.


Nous pensons nécessaire d’interroger ces différents dispositifs au regard de notre métier, de notre déontologie, de notre éthique clinique. Nous pensons aussi utile de les diffuser quand ils y répondent et apportent une plus-value à notre action auprès des personnes âgées, ainsi que dans une perspective de santé publique.


Ce colloque se donne pour objectif de voir comment ces dispositifs, ces techniques, ces outils, peuvent être un support à l’exercice clinique du psychologue et comment ce dernier, de par sa formation, peut se les approprier et les inscrire dans une perspective réflexive.