À la suite du colloque organisé à Rennes en novembre 2024, déjà coorganisé avec l’antenne de l’association « La Caennaise », nous avons souhaité continuer l’aventure en reprenant ce même sujet de la fin de vie, mais cette fois-ci à Caen dans le lieu éminemment symbolique qu’est le Mémorial.
« Ni le soleil, ni la mort ne se peuvent regarder fixement » disait La Rochefoucauld. La mort est un impensable parce qu’elle est la négation de tout objet, de tout sujet. Louis-Vincent Thomas précise : « l’objet mort est à ce point fugace et incernable que lorsqu’on s’acharne à en parler, on reconnait qu’on n’a rien à en dire. »
À cela, deux corollaires : la mort ne peut s’appréhender que de façon empirique, à travers la mort d’autrui et, comme le dit Freud, nous ne pouvons être là qu’en tant que spectateur, ajoutant que « la mort-propre est irreprésentable » et que « dans l’inconscient chacun de nous est convaincu de son immortalité ».
Si la mort ne peut clairement s’envisager, elle agit en nous et nous le constatons au quotidien dans nos pratiques cliniques. L’angoisse de mort est présente, et d’autant plus, aujourd’hui, quand on vieillit et s’en approche. Car contrairement à il n’y a pas si longtemps, elle concerne moins tous les âges de la vie mais plus volontiers le grand âge.
Et cela modifie la notion de « fin de vie » et son approche, qui n’est plus seulement celle de l’agonisant, celui pour lequel il n’y a plus rien à faire que d’attendre l’inéluctable. D’autant plus que la sécularisation de nos sociétés fait qu’aujourd’hui elle est devenue l’affaire de professionnels du soin et non plus essentiellement celle des communautés religieuses. Cela modifie-t-il notre rapport à la mort ? Assurément. Au point qu’aujourd’hui la fin de vie porte un enjeu personnel autant que de société : la réussir.
Dans l’imaginaire collectif, la meilleure façon de le réaliser est de mourir de sa « belle mort », de « mort naturelle » et de préférence dans son sommeil, sans avoir à la conscientiser. Lorsque ce ne peut être le cas, du fait d’une maladie chronique ou de polypathologies, il reste alors possible d’accompagner cette fin de vie dans une démarche de soins palliatifs (aide aux mourants) ou d’en précéder l’échéance (aide à mourir). Avec, pour cette dernière option, deux alternatives : se donner la mort (suicide, suicide assisté) ou choisir de la recevoir (euthanasie). Encadrer législativement ces différentes options représente tout l’enjeu du débat actuel autour de la fin de vie. C’est une question complexe, qui convoque l’éthique par-delà les points de vue moraux, politiques ou cultuels. Qui implique aussi d’entendre les paroles des personnes en fin de vie, de leur entourage, des soignants et, plus globalement, de la société.
Au cours de ce second colloque, nous conservons le souhait de pouvoir parler sans tabou de tous ces sujets. De la fin de vie en différents temps (accompagnée ou provoquée, mais aussi celle d’hier et d’aujourd’hui) et en différents lieux (unité de soins palliatifs, EHPAD, domicile, hôpital), de la mort et de ses enjeux cliniques et éthiques.
En ce début d’année 2025, « Vent des âges » souffle un groupe d’échange autour de la pratique professionnelle des psychologues en gérontologie,un lundi tous les 2 mois de 18h15-20h,à la Roche-sur-Yon. Vous êtes psychologue et vous :
- intervenez auprès d’un public vieillissant à domicile ou en institution
- avez envie de rencontres avec des collègues du secteur
- souhaitez partager votre expérience, vos formations, vos réflexions…
Venez avec une situation clinique (si vous le souhaitez) et un petit quelque chose à grignoter. N’hésitez pas à nous contacter et nous rejoindre.
Prochaine rencontre : lundi 8 septembre et 17 novembre 2025 à 18h15.,à la Maison des Familles de la Roche-sur-Yon, 119 boulevard des États-Unis, au 1er étage.
Il y a quelques années, on osait à peine parler des difficultés personnelles, encore moins des maladies mentales ; c’est tout juste si on chuchotait qu’une personne souffrait de dépression ou d’angoisse ; c’est presque avec un sentiment de honte qu’on avouait avoir consulté un psychologue ou un psychiatre.
La société ayant évolué, on reconnaît maintenant qu’il nous arrive à tous, à un moment ou l’autre, d’éprouver des problèmes d’ordre psychologique, de vouloir enrichir notre vie. Il est ainsi devenu plus facile de recourir aux services d’un psychologue.
Il n’y a pas, à proprement parler, de bonnes ou de mauvaises raisons pour consulter un psychologue. Les motifs les plus fréquents sont les suivants :
Parce qu’on éprouve des difficultés personnelles : on se sent mal dans sa peau, on a peur de ceci ou cela, on est angoissé, déprimé ou stressé ; en somme, on sait que quelque chose ne va pas, qui nous empêche de nous épanouir ;
Parce qu’on vit une « épreuve » : on a fréquemment besoin d’aide lors d’événements douloureux tels qu’une maladie grave, un deuil, une séparation, un échec, une perte d’emploi, etc. ;
Parce qu’on éprouve des difficultés dans ses relations avec les autres : au sein du couple, de la famille, ou encore parce qu’on se sent seul, isolé ;
Parce qu’on juge sa sexualité insatisfaisante ;
Parce qu’on veut vivre différemment :sans que ce soit nécessairement dû à une existence difficile, on veut mieux se connaître, on veut développer ses potentiels, enrichir sa vie et engager une démarche d’évolution personnelle ;
Parce qu’on a une décision à prendre : pour en analyser les avantages et les inconvénients, pour se préparer aux conséquences de la décision, pour y voir plus clair, etc. ;
Parce qu’on veut s’orienter : où devrais-je investir mes énergies, vers quels objectifs diriger ma carrière, ma vie ?
Toutes ces raisons, et beaucoup d’autres, sont valables et légitimes. La plupart du temps, nous croyons pouvoir régler nous-mêmes ces difficultés ; nous pensons aussi que le temps finira par arranger les choses. Malheureusement, il n’est pas toujours possible de trouver en soi ou dans son entourage les ressources nécessaires pour faire face à la situation. Un professionnel peut alors nous aider à déterminer et à affronter les problèmes pour les résoudre de façon satisfaisante. De plus, comme pour un problème d’ordre physique, il vaut mieux agir au plus tô
Il y a 9 ans déjà, Orléans accueillait les 48èmes journées de formation et de recherche de la Société de Gériatrie de l’Ouest et du Centre. Après la brillante édition brestoise de 2025, Orléans est fière de revenir sur les devants de la scène pour vous inviter à la 57ème édition du congrès annuel de la SGOC, qui se déroulera au Centre de Conférences d’Orléans, les 12 et 13 juin 2026. Soucieuse de la qualité des soins que nous offrons à nos patients âgés, mais aussi du bien-être des soignants qui travaillent en gériatrie, l’équipe d’Orléans vous propose deux thématiques qui, nous espérons, retiendront toute votre attention : la psychogériatrie pour le vendredi, et la relation de soins pour le samedi. Nous aborderons des sujets qui nous concernent tous, jeunes et moins jeunes gériatres, paramédicaux et autres gérontophiles, dans nos pratiques au quotidien, comme la dépression et les troubles du sommeil du sujet âgé, ainsi que le vieillissement des pathologies psychiatriques. Nous vous inviterons également à réfléchir à notre rapport, comme soignant, à la souffrance et à la mort : savons-nous mobiliser notre empathie clinique ?
Notre code de déontologie affirme : « La pratique du psychologue est indissociable d’une réflexion critique portant sur ses choix d’intervention. Elle ne se réduit pas aux méthodes ou techniques employées. Elle nécessite une mise en perspective théorique et éthique de celles-ci. (Art. 20) ». Le psychologue crée, module, repense régulièrement son cadre de travail pour s’ajuster à la personne vieillissante qui demeure un sujet désirant, pensant. La pratique du psychologue exerçant dans le domaine de la gérontologie que ce soit en libéral ou dans le domaine de l’institution (EHPAD, SMR, psychiatrie, services à domicile, …) est multiple. Notre activité ne peut se faire sans considérer « le collectif, l’organisationnel et l’institutionnel dans lequel s’articule voire même s’origine en partie le sujet » comme nous le rappelle Philippe Hery dans son article « Entre exclusion et inclusion, Le Psychologue clinicien ». Où en sommes-nous en 2025 ? Entre indication et injonction, quel est le cadre d’intervention du psychologue aujourd’hui ? Le matin, pour étayer nos réflexions, nous pourrons nous nourrir du point de vue de deux intervenants : Dr Lindenbaum, psychiatre, qui abordera la place du psychologue au sein de l’institution. Puis, Dr Mercadié, psychologue, qui nous présentera son regard sur la créativité clinique nécessaire au psychologue. L’après-midi, nous vous proposons un temps de réflexion en petit groupe. A partir d’une situation de « terrain ». Nous vous inviterons à croiser vos choix d’intervention afin de soutenir cette élaboration. Quel travail thérapeutique proposons-nous à cette personne ? Quelles peuvent être nos différentes grilles de lecture ? Comment peut s’exprimer la créativité de chacun ? Pour illustrer un possible, Mme Richet-Jacob nous présentera le résultat de ses travaux cliniques sur le syndrome post-chute chez la personne âgée. En effet, la chute est souvent le point de départ de l’intervention psychologique à cet âge. A partir des présentations des intervenants, de vos pratiques, nous espérons vous trouver nombreux pour partager et réfléchir ensemble autour de cette clinique.
Nous publierons prochainement le programme et le bulletin d’inscription.
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